« On m’avait dit qu’à Lens il faisait dégueulasse, finalement ici c’est Dubaï ! » Dès ses premières paroles en conférence de presse, Will Still a donné le ton à la sortie du premier véritable entraînement sur le terrain avec la casquette de coach du RC Lens, après 2 jours de tests médicaux et physiques. Il était temps pour le technicien belgo-anglais de 31 ans d’en dire plus son arrivée au club et ses ambitions.

Lensois.com : Will Still, quel est votre sentiment en tant que nouveau coach du RC Lens, après une arrivée qui a semblé mettre un peu de temps à se mettre en place ?
Je suis très content d’être-là. C’est une grande fierté, un grand honneur d’être l’entraîneur du RC Lens. J’étais en vacances en Grèce comme un être humain normal, puis j’ai passé mon BEPF que j’ai validé. Je suis arrivé au club il y a 2, 3 jours. Je remercie Pierre (Dreossi) et Jean-Louis (Leca) pour leur accueil chaleureux. Je suis très content d’être là !

Quand sont nés les premiers contacts ?
Ça remonte à la première semaine de juin. Autant la presse française et le monde entier m’envoyaient en Angleterre, autant moi j’ai toujours voulu être patient, faire les bons choix au bon moment Je veux construire une carrière de 25 ou 30 ans pas de 3, 4 ans. A Reims, j’avais déjà dit à l’entraineur des gardiens que s’il y avait un club français où je souhaitais aller, c’était Lens. L’opportunité s’est présentée et c’était une évidence. Je n’ai jamais caché mes ambitions et mon amour pour Bollaert, les Corons. Je n’ai pas dû réfléchir très longtemps, j’ai juste dû m’assurer qu’on allait être compétitifs. Je suis heureux de toujours être en France et surtout à Lens.

Qu’est ce qui vous a séduit ?
Simplement le fait que c’est Lens, un club qui joue les premières places depuis plusieurs années, qu’il y a la Coupe d’Europe et que c’est une institution avec une histoire incroyable. C’est le plus anglais des clubs français, dont il y a une certaine logique dans mon choix !

« Sur le style que prônait Franck Haise, on n’est pas loin de ce que je faisais à Reims »

Quelles sont vos premières impressions au sein de votre staff, qui comprend vos 2 frères Edward et Nicolas ainsi que des anciens du club (Hervé Sekli, Aymend Djedidi, Benoît Delaval, Vincent Lannoy…) ?
Il y avait déjà un staff en place avant mon arrivée. Un staff qui a fait des choses incroyables ces dernières saisons. Je pense par exemple à Benoît, chef de la performance. La cellule est très bien huilée, comme j’ai pu l’observer sur les 2 jours de test. J’ai apporté seulement mes 2 frères qui m’ont suivi avec la volonté de les intégrer le plus vite. C’est même déjà fait car tout le monde est accueillant. On s’est présenté et on a clarifié une structure d’entraînement. La première séance s’est passée de façon efficace. A nous 3 de nous imprégner de la culture de travail qu’il y avait déjà ici au club et d’avancer le plus possible pour gagner un maximum de matches avec le RC Lens.

Vous succédez à Franck Haise, est-ce un lourd héritage ? 
Je ne me comparerai jamais à Franck Haise. C’est une légende du RC Lens et du foot français. Je ne suis pas là pour le remplacer. Chapeau à lui et à tout le club pour l’histoire récente car c’était assez incroyable de passer en si peu de temps de la Ligue 2 à la Ligue des Champions. J’adore Franck, l’entraineur comme la personne, mais je ne vais pas les remplacer. Je viens écrire un nouveau chapitre, qui sera je l’espère très long. Sur le style de jeu que Franck prônait ici, on n’est pas fort loin de ce que je faisais à Reims. J’ai envie de jouer, d’attaquer, avec une énorme intensité. C’est ce qu’on va essayer de mettre en place. Il y a un effectif rempli de qualité, je vais m’appuyer là-dessus. Des détails, des petites choses seront adaptées, changées, mais il y a une base plus que solide. Je ne me mets pas la pression, je respecte entièrement ce que Franck, son staff et les joueurs ont fait, mais je vais essayer d’écrire le prochain chapitre avec ma personnalité, qui me fait dire parfois des dingueries, qui s’exprime de façon ouverte et honnête sur le bord du terrain aussi. Je ne vais pas le faire oublier. On va juste essayer de continuer une belle histoire et faire vivre de belles émotions aux supporters lensois.

L’effectif a été construit pour évoluer avec des pistons. Allez-vous rester dans cette continuité ?
L’effectif a été construit depuis plusieurs années comme ça. Je ne vais pas arriver du jour au lendemain et tout changer. Je serais bête de tout changer. Il y aura peut-être une façon de presser, d’animer, qui sera légèrement différente, mais il ne faut pas s’attendre à ce que l’identité soit perdue.