On l’avait quitté sur cette blessure à l’ischio face à Lorient. Wesley Saïd s’était mis au sol après une grosse alerte. Alerte sur un muscle qui ne le ménage pas depuis un moment. Mais Wesley Saïd fait partie de ces joueurs qui ne se laissent pas abattre et travaillent toujours plus pour revenir. Entretien avec un attaquant qui veut encore prouver.

Lensois.com : Wesley Saïd, comment allez-vous ?
Ça va, j’ai repris l’entraînement collectif en début de semaine avec le groupe. Je me sens bien, la blessure est derrière moi. Et on a pu bien bosser pendant la trêve, je suis content de retrouver les gars. Je suis apte pour jouer dès ce week-end.

Cette blessure, elle tombe à un moment où vous étiez bien…
Ce n’est jamais simple, les blessures ne tombent jamais au bon moment. J’étais en train de livrer une bonne prestation, l’équipe aussi. Ça se passait plutôt bien. Ce n’était pas simple à accepter. Après, j’en ai eu quelques-unes des blessures,  je sais quoi faire pour revenir, par où aller. J’ai travaillé aussi pendant la trêve internationale, on peut dire que ça a été un mal pour un bien j’ai raté moins de matches que prévu. Maintenant, il faut vraiment que j’enchaîne sans que cette blessure ne revienne. C’est souvent la même qui revient…

Ce mental et cette force de revenir à chaque fois, ça vous vient d’où ?
C’est en moi. Je veux montrer ce que je sais faire. Et ici, le cadre m’aide beaucoup. Avec ces coéquipiers là, je suis capable de le montrer. Mais je veux le montrer sur du long terme. Je me dis que je n’ai pas envie de lâcher, que j’ai envie de participer à tout ce qu’on fait. Dans les vestiaires, les entraînements, les matches, gagner ensemble. C’est cette aventure humaine qui me stimule et qui fait que je veux revenir toujours au top. Tout le monde sait qu’on peut compter sur moi. Le positif amène le positif. C’est un groupe qui vit très bien sur le plan humain. Et sur le terrain, on le retranscrit. C’est ce qui fait qu’on vit une aventure au top.

« Je me dis que je n’ai pas envie de lâcher »

Vous nous racontez votre but face à Lorient ?
Ce sont mes réelles qualités quand je suis à 100%. Quand je suis en confiance et dans un groupe qui vit bien, je sais que ce genre de situation, je peux les répéter, ça fait partie de mes qualités. C’est un beau but, il y a eu la complicité avec d’autres joueurs. Il y a aussi de l’instinct. Ca a fait un beau but, celui du 2-0.

Wesley Saïd lors de son but spectaculaire face à Lorient.

Un but à la Wesley Saïd en fait ?
Oui, exactement (rires).

Cette saison, il y a eu du mouvement, notamment à l’avant. Vous vous situez où dans ce petit groupe d’offensifs ?
Je me sens super bien, comme avec tous. Sur le côté offensif, on travaille énormément de choses à l’entraînement, on a tous des automatismes avec les différents joueurs. Je suis assez libre devant, on a tous plus ou moins une tâche mais on ramène nos qualités. Je m’y sens vraiment bien. On a ramené des profils qu’on n’avait pas auparavant. C’est bien pour nous, c’est bien aussi pour surprendre nos adversaires.

 

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« Je ne sais pas si c’est bien d’être titulaire tout le temps si c’est pour être moins efficace »

Vous continuez d’apprendre à leur contact ?
Je m’inspire aussi. Il y a des choses que je ne maîtrise pas forcément et au contraire Loïs ou Adam le font super bien. J’ai 27 ans je peux encore être dans l’apprentissage. Ca ne s’arrête jamais on apprend à tout âge. J’apprends avec les qualités d’Adam, de Flo, de Loïs, de David. On est tous un peu complémentaires. On arrive se tire vers le haut mutuellement.

Les places sont chères. Comment vous situez vous ?
Franchement j’ai toujours envie de donner le meilleur. Tous les joueurs veulent être titulaires. Après, je ne sais pas si c’est bien d’être titulaire tout le temps si c’est pour être moins efficace. Moi, je cherche l’efficacité avant tout pour aider mon équipe. Quand c’est 20 minutes, je me donne à 100%. Quand je suis titulaire, je me donne à 100%. Après, c’est sûr que les efforts sont différents. Mais je sais que la semaine je travaille pour être performant. Peu importe si je joue 20, 30 minutes ou plus.

Finalement, le statut de joker de luxe peut vous convenir aussi ?
Ce n’est pas quelque chose qui me dérange. J’accepte ce que le coach va me donner. Ça va dépendre aussi de mes sensations et de mon ressenti sur le moment, physiquement. Il y a aussi l’intégrité physique qui entre en jeu.

Quels objectifs vous êtes-vous fixés personnellement ?
C’est que physiquement, ça aille et que je puisse répéter les efforts. Et je sais que, si j’ai ça, le reste va suivre.

Et collectivement ?
En termes de jeu, on veut conserver ces automatismes parce qu’on en a des bons. On commence à être regardé, les gens se penchent sur nos qualités. Il faut trouver la solution aux nouveaux problèmes qu’on nous pose. Le plus dur c’est la régularité. Et pour la saison, on l’espère belle. Il y a une série de matches qui arrive. Et pour nos ambitions, ce sera un facteur qui révélera pas mal de choses. Ce sont des équipes qui jouent le haut de tableau. On y va sans pression mais avec la rage et nos valeurs. C’est une évolution quotidienne on doit continuer comme ça, on verra ce que ca va donner à la fin.