Ancien joueur du RC Lens, Vitorino Hilton a été formé dans le club de Chapecoense au Brésil. Dans la nuit de lundi à mardi, l’équipe professionnelle brésilienne fut victime d’un crash aérien entraînant la mort de 75 personnes et la découverte de 5 survivants.

L’ex-défenseur lensois connaissait de nombreuses victimes de cet horrible accident. C’est avec le cœur lourd que le Brésilien s’est confié sur ce drame : « C’est dur, c’est dur… C’est un moment compliqué. Je connais pas mal de gens qui… (Il marque une pause.) Qui étaient dans cette tragédie… (Long silence.) […] Des journalistes, des kinés. Des gens du staff. Des dirigeants aussi. Donc… C’est dur. (Il peine à parler, marque une pause.) C’était mon club formateur, que j’appréciais énormément. Je les suivais depuis toujours. Surtout ces derniers temps, j’étais vraiment très content qu’ils arrivent en finale de la Copa Sudamericana. On était tous à fond derrière eux en ce moment et puis… Voilà… Cette tragédie. Là, en fait, j’ai du mal à réaliser. Je ne me rends pas compte. »

Vitorino Hilton se souvient de ses débuts dans le football dans ce club de l’Etat de Santa Catarina : « À Brasilia, je jouais dans le quartier, dans la rue, je n’avais pas de club. Et puis, un jour, quelqu’un m’a repéré. J’avais 17 ans. Il m’a fait passer un essai à Chapecoense, que j’ai réussi. Grâce à eux, j’en suis là aujourd’hui. J’ai appris là-bas à être un joueur de football, à être un homme. Ils m’avaient très bien accueilli, ils ont tout fait pour moi, pour que je sois bien. Il n’y avait pas beaucoup de moyens, c’était un petit club, mais j’étais heureux d’être là-bas. Je leur dois énormément. (Long silence.) J’ai rencontré ma femme à Chapeco. Au-delà du foot, j’ai gagné une famille. Mon plus grand bonheur au monde, ma femme et mes enfants… je dois tout à Chapecoense. Le club est toujours là. »

(Source : L’Equipe)