17 octobre 2022 – 12 mai 2024, ce sont les dates des deux dernières feuilles de match de Jimmy Cabot. La première, c’était contre Montpellier, son dernier match avant une terrible blessure. La seconde, c’était son retour dans le groupe pour le déplacement à Rennes. Entre deux, une traversée du désert… et un sacré désert.
C’est chez nos confrères de La Voix du Nord que Jimmy Cabot s’est confié sur ces deux dernières années. Ils révèlent que sa blessure a été mêlée avec des soucis d’ordres personnels, ce qui a été difficile à digérer. Ensuite, il y a eu la rechute avec l’annonce de son algodystrophie, ce qui a rallongé ses soins de six mois à un an et demi. « Là vous êtes au bout de cinq mois de rééducation, vous voulez revenir, c’est vraiment dur à vivre. Parfois même après une séance qui se passait bien, j’allais en ville, je marchais 5 minutes, j’avais le genou qui gonflait, ça chauffait. C’était vraiment terrible. Et ça a duré hyper longtemps », explique-t-il.
Une telle blessure aurait pu le décourager et réfléchir à une fin de carrière comme Tony Mauricio en début d’année. Mais Jimmy Cabot est resté confiant : « Le bonheur dans ce malheur, c’est que je n’avais pas de pression sur le contrat, il me reste deux ans, j’ai le temps de bien revenir physiquement, même si je suis compétiteur, je veux jouer. Que ça s’arrête maintenant, dans un an ou dans quatre, je l’appréhenderai très bien et on fera ce qu’il faut pour commencer cette nouvelle vie. En fait, je n’aime pas me dire que c’est une option trop proche tant que je n’y suis pas. Là, j’ai une carrière, je vais me battre pour revenir. »
Le soutien de Wuilker Farinez
Au cours de cette traversée du désert, Jimmy Cabot confesse la difficulté mentale de continuer d’avancer. Et pour cela, il avoue qu’il a pu compter sur quelqu’un, Wuilker Farinez : « Wuilker (Ndlr. Farinez) a été important pendant des mois, parce que c’est un monstre, c’était exceptionnel. Le fait d’avoir quelqu’un qui avait quelque chose de plus grave que moi et qui était mentalement une machine, ça m’a aidé à venir là tous les matins. »
Puis, il y a eu ce retour vécu comme une délivrance. « Bien sûr, ce qui m’a fait plaisir, c’est recréer du lien, retrouver goût à ces déplacements, le parfum des stades, de ressentir tout cet engouement autour des matchs », s’est-il réjoui. D’ailleurs, un retour au sein du groupe qu’il a vécu comme quasi une première au club : « À Rennes, j’ai l’impression d’avoir plus discuté avec les gars de l’équipe qu’en deux ans ici. J’abuse un peu mais c’est presque ça. »
Enfin, Jimmy Cabot a retrouvé la compétition lors du match avec la réserve du RCL. Alors, il est sorti à la pause pour une alerte musculaire aux ischios mais l’essentiel était ailleurs.