Un vrai ouf de soulagement. Hier après-midi contre Valenciennes, quand Kembo Diliwidi a propulsé le ballon au fond des filets, une petite minute après l’égalisation de Lens, le banc a exulté. Tous les joueurs ont filé célébrer ce but, synonyme de victoire, devant les photographes. Même Adam Delplace a quitté ses buts pour traverser le terrain. Bref, tout le monde a bien compris que ce pion, marqué dans les ultimes secondes, est venu libérer un groupe frustré et crispé par la tournure de ce début de saison.
« Quand on prend ce contre, ce but, on se dit que ce n’est pas possible. On est maudits, puisqu’il devrait y avoir 3-0 avant ça, peut-être », souffle l’entraîneur Vincent Carlier. Bien que malmené, Valenciennes parvient à bien négocier un contre pour prendre les commandes de la partie juste après l’heure de jeu. « Et puis après, les joueurs ont eu le courage de s’accrocher jusqu’au bout, de ne rien lâcher. On a encore, même après le but, eu beaucoup de situations. Finalement, on a réussi à renverser le match. J’espère que ça va être un vrai match de référence, un socle sur lequel on peut s’appuyer. Il faut quand même qu’on arrive à se mettre à l’abri. Je ne sais pas si mon gardien a eu un arrêt à faire. »
«Après ce but-là, quand je vois encore le même scénario se répéter, c’est quand même dur à avaler»
Mais ce scénario fou, d’être mené 0-1 jusqu’à la 93e minute, alors que les Artésiens faisaient leur match, avait de quoi susciter des questions. Déjà à Vimy, Lens avait frappé 21 fois au but, marqué deux fois, sans parvenir à s’imposer. Hier, contre Valenciennes, la réserve a eu au moins 8 situations franches de but. Mais soit la finition était médiocre, soit le portier du VAFC B sortait le grand jeu, avant le finish incroyable du Racing. « Là, pour le coup, il y a d’autres émotions, d’autres sentiments qui passent, poursuit le coach. Mais bien sûr que j’y croyais, parce qu’on se créait des occasions, parce qu’on avait des situations. Il restait du temps, même si les Valenciennois en gagnaient. J’espérais qu’il y aurait quand même pas mal d’arrêts de jeu. On avait la place pour revenir. Ce que je ne voulais pas non plus, c’était qu’en étant très offensifs, on oublie de défendre. Sur le dernier changement, pendant les 3-4 minutes qui ont suivi, à un moment donné, on s’est un peu emballés, et on aurait pu le payer cher. »
Finalement, Lens a été récompensé. « Après, à force d’insister, on les a acculés. C’est nous qui les avons forcés à la faute, je crois. Mais c’est vrai que c’est frustrant, on se dit que ce n’est pas possible. À un moment donné, ça va se réveiller. Mais après ce but-là, quand je vois encore le même scénario se répéter, c’est quand même dur à avaler. Maintenant, il faut capitaliser dessus, continuer et travailler sereinement pour gagner le prochain match. Même en gagnant un match sur cinq, on est restés fidèles à nos principes. Donc, il faut qu’on garde le cap, qu’on soit confiants, et qu’on soit encore plus concentrés, agressifs, déterminés. »
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