Un fléau qui ne date pas d’hier, mais qui ne semble pas vouloir disparaître du bord des terrains. Depuis des années, les clubs de football (amateurs pour la plupart) doivent gérer les bambins mais aussi leurs parents qui prennent de plus en plus de place dans la vie des clubs. Récemment encore, des clubs de région parisienne comme Montrouge ou encore Villejuif ont été touchés par de nouveaux faits. Le FCM 92 a annoncé que la totalité de ses entraînements sont annulés jusqu’aux vacances scolaires après l’agression d’un éducateur par un parent de joueur. A Villejuif, un entraîneur U12 a été agressé par un autre parent qui avait un couteau caché dans sa manche. L’éducateur va porter plainte. L’US Villejuif, solidaire avec son entraîneur, a annoncé l’annulation des entraînements mais aussi que les suivants se tiendraient à huis clos dès la reprise, le 8 janvier.

«Ça fait des années que c’est le cas»

Dans le monde amateur comme professionnel, les parents de joueur s’introduisent toujours un peu plus dans la vie des clubs. Les agents viennent également mettre leur grain de sel. Interrogé sur le sujet, Franck Haise, qui a notamment eu en mai la réserve lensoise il y a quelques années, réagit. «Ça fait des années que c’est le cas, ça s’accentue peut être encore un peu plus car tout le monde est de plus en plus vindicatif. Ce qui compte dans la réussite d’un club et d’un jeune joueur c’est quand les gens sont alignés. S’il y a un alignement entre le club, les parents, le jeune et les agents, parce qu’à 13 ou 14 ans; il y a déjà des agents, il y a des chances que ça fonctionne bien, au mieux des qualités du joueur. Si ce n’est pas le cas, en général, il n’y a pas grand monde qui en sort gagnant.»