Samedi (21e journée de Ligue 2, 15h, à suivre en direct sur Lensois.com et diffusé en intégralité sur BeIN Sports 1), le RC Lens reçoit Clermont, 5e, une équipe que connait bien Manuel Perez. Le milieu lensois, arrivé d’Auvergne l’été dernier, connait bien le prochain adversaire des Sang et Or. Un rendez-vous contre un sérieux concurrent pour la montée, à l’image de ceux que le RC Lens enchaîne tout au long de ce début d’année. Une période que l’équipe aborde sereinement selon Manuel Perez.
Lensois.com : Manuel Perez, le RC Lens reste sur un nul rageant, concédé dans les arrêts de jeu à Guingamp. Quel regard portez-vous sur ce dernier résultat et avez-vous travaillé sur ce qui a manqué ?
C’est vrai que le résultat est frustrant parce que nous sommes rejoints dans les dernières minutes. Guingamp est une très bonne équipe qui va batailler jusqu’au bout. C’était cohérent et c’est une des équipes contre lesquelles nous avons joué qui a proposé le meilleur football. On voit que comme nous ils ont un effectif quantitatif et qualitatif avec Yannick Gomis, Yeni Ngbakoto, Nolan Roux qui entrent en jeu… On perd un duel, après on n’est pas à la couverture, il y a peut-être hors-jeu… On travaille, on cherche toujours à se perfectionner. Le groupe réagit bien à ce que le staff propose, c’est intéressant.
En ce début d’année vous allez enchaîner les matches contre des équipes capables de jouer le haut du tableau. C’est le cas de Clermont, votre ancien club et adversaire samedi. Quel regard portez-vous sur cette équipe ?
Je pense qu’ils ont un coach de qualité (ndlr : Pascal Gastien) qui arrive vraiment à exploiter le potentiel de ses joueurs. C’est fou car avec Clermont, quand la saison commence, on a toujours l’impression de ne connaitre aucun joueur mais c’est toujours compétitif. Ça travaille bien, ils cherchent à maitriser tous les détails. Depuis 3 ou 4 ans, c’est une vraie philosophie. Je suis content de revoir mes amis mais pas tellement content de les affronter car je sais à quel point ils peuvent être casse-c… Clermont force le respect de tous les adversaires. Ils n’affichent jamais des prétentions de montée, ils sont très humbles avec la volonté de se maintenir au plus vite. C’est le parfait outsider et je tire mon chapeau pour tout ce qui est réalisé là-bas, dans l’encadrement avec le nouveau président, les administratifs… C’est l’un des derniers budgets de Ligue 2 et ce qu’ils arrivent à faire, il faut dire bravo. Peu d’équipes ont des résultats en pratiquant un football de cette qualité. Clermont n’est pas pris à la légère. Avec Brest, quand on affrontait ce club, on savait que ça allait être chiant, qu’ils allaient fermer le jeu. Aujourd’hui, quand on pense à Clermont, on espère ne pas prendre le bouillon. Ce sera un concurrent pour la montée cette année.
« Je suis curieux d’être à samedi… »
Votre force réside principalement dans la transition. Sachant que Clermont a tendance à ne pas fermer le jeu, cela ne pourrait-il pas vous permettre de leur poser des problèmes samedi ?
Je pense. On peut leur faire très mal en transition et en contre-attaque. Depuis le début de la saison, pas mal de choses ont changé. Nous avons jouons notamment dans un système différent. A voir maintenant comment ils vont réagir à ce que nous allons proposer, que ce soit tactiquement ou dans l’utilisation du ballon, s’ils vont vouloir nous presser ou nous laisser le ballon. Ils vont jouer leur foot mais je pense qu’ils savent qu’on est dangereux dans ces domaines, qu’on pèse athlétiquement. Je suis curieux d’être à samedi…
Lors des prochaines semaines, vous recevrez 3 fois sur les 4 prochains matches alors que vous êtes à l’aise à domicile. De plus vous allez jouer contre des concurrents directs. N’y a-t-il pas une grosse opération à réaliser dans les prochaines semaines ?
On sait qu’on a des matches importants et qu’on joue des clubs bien classés mais on ne se projette pas sur Troyes ou Le Havre. Clermont, on sait que ça va être compliqué. On veut déjà bien figurer à Bollaert. Si on peut continuer chez nous comme en première partie de saison, on ne va pas s’en priver. On a conscience qu’on a des mois de janvier et février importants car on joue des concurrents, à nous de les aborder au mieux mais l’équipe n’a pas de pression, on n’est pas tétanisé par l’enjeu.
Propos recueillis par Christophe Schaad