Gervais Martel est en colère. Ce mardi, on connaîtra l’identité du président de la Ligue de Football Professionnel. Une élection entachée de multiples polémiques. L’ancien président du RC Lens n’a pas obtenu les parrainages pour faire partie de la course. Une course qui ne serait même qu’une illusion pour lui.

« Vous avez déjà vu une élection où on limite le nombre de candidats ? Une élection où la ministre des Sports dit qu’il faut repêcher celui-ci ou celui-là », lance-t-il au micro de France Bleu Nord. « Pour moi, ce n’est pas une élection, c’est une désignation entre deux candidats. »

Une gestion des finances qui fait tiquer

Gervais Martel pointe aussi du doigt la gestion du dossier des droits télé. « Je constate aujourd’hui qu’on a annoncé des droits de télévision à 1 milliard d’euros sans essayer de réfléchir un peu plus loin. On en a 500 millions, et encore : quand vous retirez les frais de fonctionnement de la Ligue de foot, quand vous retirez la taxe Buffet, il reste un peu moins de 300 millions pour les clubs. Donc aujourd’hui, on a trouvé le moyen de se tromper du simple au double. C’est quand même pas mal cette affaire-là ! Tout ça s’est fait un petit peu dans un royaume où tout est décidé entre amis », ajoute-t-il.

L’élection est en cours à Paris. Concernant l’élection du collège de la Ligue 1, cela semble joué d’avance puisqu’il n’y a que 7 candidats pour 7 sièges disponibles comme l’évoque L’Equipe ce matin, alors que Waldermar Kita (Nantes) aurait aussi renoncé : Nasser al-Khelaïfi (PSG), Jean-Pierre Caillot (Reims), Damien Comolli (Toulouse), Olivier Létang (Lille), Pablo Longoria (OM), Juan Sartori (Monaco) et Jean-Pierre Rivière (Nice). (Laurent Nicollin, président de Montpellier, dispose d’un siège d’office en tant que président de Foot Unis). Ensuite, les différents collèges (Ligue 1, Ligue 2, familles du football (arbitres, joueurs…)) voteront pour désigner le président de la LFP. Cela se résumera à Vincent Labrune et Cyril Linette.