Ce samedi 4 juin, à 16h, une équipe de légendes du RC Lens affrontera le Variétés Club de France sur la pelouse du stade de l’Epopée à Calais (billetterie en ligne disponible via la plateforme helloasso en cliquant ici). Un match de gala organisé au bénéfice de l’association La Chance aux Enfants coprésidée par Gervais Martel. Régulièrement, cette association emmène des enfants défavorisés des Hauts-de-France sur des évènements sportifs, avec l’objectif, initialement, dans emmené 10 000 aux JO de Paris en 2024. Un objectif qui a même gagné en ambition au fil du temps. L’ancien président du RC Lens fait le point avec nous et nous parle du bel évènement à venir du côté de Calais.
Lensois.com : Gervais Martel, on vous avait laissé avant la crise sanitaire sur cet objectif d’emmener 10 000 enfants des Hauts-de-France aux Jeux Olympiques de Paris en 2024 avec votre association La Chance aux enfants. Le projet a-t-il pu avancer depuis ?
Ça avance très fort puisque ce ne sont plus 10 000 mais 15 000 enfants que nous allons emmener ! 10 000 aux Jeux Olympiques et 5 000 aux Jeux paralympiques. Nous avons créé un comité de pilotage extrêmement important avec des gens formidables dedans comme la fondation Décathlon, Toyota, EDF… beaucoup de partenaires des Jeux Olympiques nous ont rejoints. L’université d’Artois nous aide aussi de manière énorme en mettant quelques étudiants à disposition pour travailler sur le projet. On est désormais basé à l’Arena à Liévin, on est aussi beaucoup aidé par Jean-Marie Petitpre (directeur général de l’Arena). Ce comité de pilotage est formé d’une vingtaine de personnes qui se répartissent toutes les tâches importantes. C’est une grosse organisation car il y a 15 000 enfants plus les accompagnants à prévoir, sachant qu’il faut un accompagnant pour 7 à 8 enfants. Cela représente en tout 18 000 personnes à emmener aux Jeux Olympiques et plus de 380 bus environ. Tous les enfants sont en situation de vulnérabilité, situés dans les Hauts-de-France, et c’est toute une organisation pour répondre à leurs sollicitations. Il y a énormément de travail.
Comment s’est organisé ce match de gala du 4 juin à Calais entre les Légendes du RC Lens et le Variétés Club de France ?
Cela fait partie des actions que nous allons produire jusqu’en 2024. On a été contacté par le Variétés Club de France pour savoir s’il était possible de faire un match avec les anciens du RC Lens sous l’égide de La Chance aux Enfants. Il y a eu une mobilisation formidable de la part des joueurs. Il y aura Laurent Blanc, Christian Karembeu, Alain Giresse, Sonny Anderson et bien d’autres avec le Variétés Club de France, sous la responsabilité de Jacques Vendroux. Pour Lens, il y a les anciens habituels qui sont locaux mais j’ai aussi sollicité des joueurs qui ont fait partie de mes équipes pour les rejoindre. Il y aura les Moreira, Queudrue, Sikora, Warmuz (retrouvez son interview ici), Wallemme, Fred Déhu, Diouf, Vairelles, Smicer, Hilton et bien d’autres… Ça va être vraiment sympa et les bénéfices iront à l’association, donc on attend beaucoup de monde à Calais le 4 juin. Quelques centaines d’enfants seront aussi invités.
Pourquoi le match se joue à Calais plutôt qu’à Bollaert ?
Bollaert, c’est tout de même une grosse capacité et l’initiative est venue de Calais d’où est originaire Jacques Vendroux. Cela permet aussi d’aider le club de Calais qui a des ambitions dans les 10 ans à venir. C’était logique de le faire là-bas, avec aussi Natacha Bouchart (maire de Calais) qui a mouillé maillot dans l’opération. C’est bien aussi de décentraliser de temps en temps.
« Ce sera aussi l’occasion d’avoir une pensée pour Daniel Leclercq et Papa Bouba Diop »
Qu’attendez-vous de cette journée ?
Ce que j’attends, c’est que les gens viennent pour retrouver des gens qui les ont fait rêver à un moment donné de leur vie. C’est l’occasion de marquer le coup pour les enfants et de pouvoir bien préparer cet objectif de 2024. Ce sera un moment de fête, un moment de disponibilité avec le public. J’espère qu’on va passer un bon moment de plaisir, avec la joie de se retrouver. Ce sera aussi l’occasion d’avoir une pensée pour Daniel Leclercq et Papa Bouba Diop qui nous ont quittés.
Vos anciens, vous les attendez dans quelle forme ?
Je les attends surtout dans une belle forme mentale, en étant contents de se retrouver ensemble, de reparler de certaines époques, des bons moments passés… Depuis quelques jours, j’échange beaucoup avec Vladimir Smicer dont c’était l’anniversaire mardi et qui est super content de revoir ses copains. Evidemment, on ne va pas mettre des notes comme vous le faite dans la presse à la fin du match. Il s’agit surtout de se retrouver. Francis Gillot sera l’entraîneur de l’équipe, secondé par François Brisson.
On va voir plusieurs générations de joueurs du RC Lens se mélanger sur le terrain. Elles vous sont toutes aussi chères les unes que les autres même si elles n’ont pas toutes connues les mêmes succès ?
Bien sûr, je n’ai jamais fait de distinction avec mes joueurs. On a eu quelques cas qu’on ne pouvait pas rattraper mais c’était très rare ! Pour le reste, je garde un bon souvenir à chaque fois. Je n’ai jamais senti mes joueurs avoir envie de perdre. Il y a eu des générations plus porteuses que d’autres mais je ne fais pas de différences !
Propos recueillis par Christophe Schaad