Mardi, nous apprenions que les plaintes déposées par des supportrices du RC Lens pour agression sexuelle dans le cadre de la fouille organisée à l’entrée du stade Océane du Havre en octobre dernier avaient été classées sans suite.
Selon L’Equipe, 8 plaintes de supportrices ont été traitées, alors que pour rappel, 12 Lensoises s’étaient manifestées, mais aussi des homologues de Lille et Brest, se disant également choquées par la façon dont se sont déroulées les fouilles au stade Océane. L’enquête s’est portée uniquement sur les plaintes lensoises. « Ces autres plaintes ne sont jamais arrivées. Mais même s’il y en avait d’autres, elles ne changeraient rien a priori à la décision prise, les investigations ne permettant pas d’établir un élément intentionnel caractérisant l’agression sexuelle », expliquait dans un premier temps là L’Equipe le procureur Bruno Dieudonné. Pour le quotidien, il précise les modalités de l’enquête : « L’enquête a consisté à interroger toutes les personnes qui avaient pu être témoins de ces fouilles, des représentants des forces de sécurité aux personnes à proximité du lieu de passage de ces plaignantes. On a travaillé sur les images pour voir s’il y avait effectivement des réactions de la part des intéressées au moment des fouilles.» La personne en charge de ces fouilles s’est défendue en expliquant avoir suivi les consignes, à ce moment-là renforcées à l’attention des femmes. Le procureur commente ainsi : « Les plaignantes ont peut-être ressenti ces palpations comme inhabituelles. Mais les services de sécurité pensent que les femmes peuvent servir pour introduire des objets interdits. Pendant très longtemps, on était plus attentifs aux supporters qu’aux supportrices. »
Une grosse différence de ton entre les 2 clubs
Le Racing a communiqué dans la journée pour affirmer son soutien à ses sympathisantes mais aussi encourager les potentielles futures victimes d’agressions dans l’environnement des stades qu’elles ne devaient pas hésiter à libérer leur parole le plus vite possible pour rendre les démarches plus efficaces, à une heure où la question de la sécurité des femmes dans les stades est régulièrement soulevée. Le Havre AC s’est de son côté fendu d’un communiqué laconique focalisé sur la défense de son image : « Le HAC a pris acte du classement sans suites par le parquet du Havre des plaintes déposées à propos des palpations en secteur visiteurs. Le club regrette toutefois le traitement médiatique de cette affaire et l’empressement à la traiter avant que la justice ne rende sa décision. » Un appel est encore possible pour les plaignantes.
Le HAC sait très bien qu’un classement sans suite n’est pas une reconnaissance d’innocence, sinon ils auraient porter plainte pour dénonciation calomnieuse. Le procureur de la République estime qu’il n’a pas assez d’éléments pour un procès et le doute bénéficie à l’accusé. Le HAC serait mieux avisé d’informer comment il prétend prévenir ce genre de situation à l’avenir et affirmer qu’il se soucie de la parole des femmes. Manifestement ils sont plus procéduriers pour le fric que pour les palpations ! Soutien aux supportrices. Allez Lens !
Ben si : un classement sans suite mets fin à l’action publique et aux poursuites … donc la personne incriminée est définitivement mise hors de cause et innocente (sauf événements nouveaux) … et de plus pour caractériser une infraction pénale il faut un élément moral, c’est à dire la volonté de commettre le délit ou le crime : en l’occurrence il faut démontrer que les palpations abusives constatées ont été faites avec la volonté de commettre un acte à caractère sexuel … Je pense qu’il s’agit ici plus d’un zèle inapproprié ou d’une volonté de puissance d’une petite tête (ça arrive souvent) que d’un acte volontaire sexuel : Donc infraction non caractérisée … ce qui n’empêche pas des sanctions disciplinaires par son employeur s’il estime qu’il y a eu faute !
+1 , je suis 100% d’acord avec vos propos. ALLEZ LE RC LENS et les Supportrices.
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Si l’employeur peut estimer qu’il y a faute c’est bien que le classement sans suites n’est pas l’affirmation de l’innocence. Ayant siéger en commission disciplinaire pour des enseignants les différents recteurs précisaient à chaque fois la différence entre l’innocence et un classement sans suites et des enseignants ont été sanctionnés malgré des classements sans suites, sans suites mais pas sans conséquences disciplinaires. Allez Lens
dans notre cas la personne visée est pénalement innocente d’agressions sexuelles mais a surement commis des fautes qui peuvent être sanctionnées au niveau règlementaire : de même on peut être pénalement déclaré innocent et être condamné au civil à verser des dommages et intérêts, ou être déclaré fautif aux prud’hommes, … ou devant le conseil de discipline d’un lycée .. etc.. de tout façon qui est 100 % innocent ?
on va recruter pour palper les supportrices des autres clubs
Le libéralisme est plus inquiétant que le communisme dans ce monde pourrit