Deux parlementaires du Sénat ont rendu visite, hier, à la Ligue de Football Professionnel. Une visite pour se voir remettre des documents, mais aussi pour écouter et observer le train de vie de la LFP.

Dernièrement, il y a eu beaucoup d’actualités au sein de la LFP, mais trop de nouveautés. Le président sortant, Vincent Labrune, a été réélu. Alors que l’instance a pris ses quartiers dans un nouveau bâtiment situé dans le XVIIe arrondissement de Paris. Tous ces événements ont donc été l’occasion pour Laurent Lafon et Michel Sapin, respectivement président et rapporteur de la mission d’information sénatoriale, de rendre visite dans les nouveaux locaux de la LFP, estimés à 131 millions d’euros.

Augmentation de la masse salariale

Les sénateurs se sont interrogés sur plusieurs points. Tout d’abord, la hausse des effectifs entre 2022 et 2024 puisque celui-ci est passé de 77 à 131 CDI, avec une augmentation significative de la masse salariale. Cette dernière est passée de 7 à 17 millions d’euros. « Entre 2022 et 2024, entre la LFP et LFP Media, les effectifs sont passés de 77 à 137 CDI. Cette masse salariale a grimpé de 7 à 17 M€. Dans le même temps, il y a une forte diminution liée à la vente des droits TV. Autre constat, le salaire du président de la LFP a triplé à 1,2 M€ annuel à l’occasion de l’opération avec CVC, en plus de recevoir un bonus de 3 M€ (bonus auquel Vincent Labrune a depuis renoncé) », ont souligné les sénateurs.

À cela, les sénateurs ont souligné l’installation de la LFP dans ses nouveaux locaux. Un emménagement qui a coûté 131 millions d’euros. Le rapporteur note d’ailleurs avec un large sourire : « très beau, de très belle qualité, pèse sur les frais de fonctionnement de la ligue. Ceci nous interroge ».

La gestion des supporters

Autre point abordé dans leur analyse : la gestion des supporters. Les sénateurs s’expriment : « Ils sont relativement peu écoutésC’est pourquoi, nous continuons à les auditionner. Les supporters, c’est aussi l’expression des territoires. Nous tenons un championnat de France dont les clubs sont issus de leur territoire et y consacrent leur identité. À travers ce processus de financiarisation, il y a une confrontation, même une opposition. On ne construira rien contre les consommateurs et les supporters. La reprogrammation des matchs de Ligue 2 le vendredi sans aucune concertation aurait pu être évitée. Le départ des consommateurs pour du piratage destructif est également très préoccupant. »

Le rapport final devrait être rendu dans un mois et il promet d’être salé…