Le RC Lens va retrouver le Panathinaïkos Athènes ce jeudi soir à 21h sur la pelouse de Bollaert en barrage aller de la Ligue Conférence. Un drôle d’adversaire à ce stade de la compétition, relégué de la Ligue Europa après une élimination de justesse face à l’Ajax Amsterdam (défaite 1-0 à domicile à l’aller, victoire 1-0 au retour, défaite 13-12 aux tirs au but). La saison à peine démarrer, le Racing se voit déjà proposer un défi très excitant.

1998 en phase de poules de Ligue des Champions, 2007 en 16e de finale de la Coupe de l’UEFA, et maintenant 2024 en tour de barrages de la Ligue Conférence : 3 compétitions différentes pour 3 époques bien différentes, mais le Panathinaïkos Athènes deviendra bien ce jeudi soir le principal adversaire du RC Lens sur la scène européenne aux côtés d’Arsenal. Jusqu’ici, le Racing a le dessus avec 2 victoires à Bollaert (1-0 en C1, 3-1 en C3) et une défaite suivie d’un nul au stade Olympique d’Athènes (1-0 en C1, 0-0 en C3).

Curiosité du destin, à l’extérieur le RC Lens aura toujours affronté le « Pana » au stade Olympique en Grèce, sans avoir l’occasion de visiter son étouffant stade Apostolos Nikolaidis, pas homologué pour cet été. Mais avant de penser au retour, il va falloir performer à Bollaert ce jeudi pour prendre de l’avance et se faciliter la tâche face à la pression de tous les instants promise en Grèce, même dans un stade plus aérée comme le stade Olympique.

La leçon de Fribourg

 

Le RC Lens aborde ce barrage de Ligue Conférence fort de son expérience en Ligue des Champions. Mais aussi, et surtout, de celle de la double-confrontation perdue face à Fribourg en Ligue Europa. Sa seule expérience dans cette configuration de matches aller-retour à élimination directe, et elle a été malheureuse. Les Sang et Or n’avaient pas su gérer la fin de match en Allemagne après avoir pourtant mené 2-0 en terre allemande. Le 0-0 à l’aller à Bollaert n’avait pas aidé les Artésiens. C’est la première leçon à retenir : il faudra être efficace et lâcher les chevaux à Bollaert, d’autant que le but encaissé à domicile n’a plus le même poids que par le passé en Coupe d’Europe.

Le Panathinaïkos, 20 fois champion de Grèce et finaliste de la C1 en 1971, va offrir un drôle de challenge au RC Lens pour un barrage de Ligue Conférence, une étape durant laquelle les « petites » équipes issues de championnats habituellement peu en vue sont légion. En face, on cumule environ 200 matches européens. Autant dire que l’expérience évoquée plus haut des Sang et Or reste mince, même avec les quelques connaissances de Pierre Dréossi sur le club grec, dont il a été le directeur sportif pendant 8 mois en 2020-2021, sur un coup de fil de Laszlo Bölöni, alors entraîneur.  « Ils ont du vice et de la maturité. On a vu les problèmes qu’ils ont su poser à l’Ajax Amsterdam et contre d’autres clubs français ces dernières années (ndlr : l’OM éliminé des préliminaires de la Ligue des Champions la saison dernière). C’est costaud, c’est un gros morceau, une très bonne équipe. C’est le genre de match qu’on veut jouer », lançait Will Still mardi. Même si les bouillants supporters grecs ne seraient pas plus de 200, Bollaert devra aussi être à la hauteur. Quoi de mieux finalement pour une première officielle à la maison ?