Le bonheur est dans le prêt pour Anthony Bermont. Joueur du centre de formation, le milieu de terrain offensif a paraphé son premier contrat professionnel l’été dernier avec le Racing. Dans la foulée, il s’est engagé avec Annecy, pensionnaire de Ligue 2, dans le cadre d’un simple prêt afin d’obtenir un véritable rôle au sein d’un effectif professionnel et senior.

Et preuve en est, après plusieurs mois, qu’Anthony Bermont a certainement fait le bon choix. Titularisé à sept reprises, dont deux fois en Coupe de France, le joueur de 19 ans fait son trou progressivement et débloque ses statistiques : deux buts, une passe décisive. Bermont intègre et monte en puissance.

Lensois.com : Anthony Bermont, comment se passent ces premiers mois à Annecy ?
Ça se passe bien. J’ai du temps de jeu et on est en haut du classement. L’équipe tourne bien, moi aussi. J’ai marqué contre Clermont (le week-end dernier, voir plus bas), on a gagné 2-0, donc franchement c’est cool. On est quatrièmes provisoirement, donc l’équipe tourne bien, et moi aussi ça va. Je suis content.

Et de vivre quotidiennement dans un groupe senior ?
Franchement, je me sens super bien. Il y a une belle ambiance, que ce soit entre les plus jeunes ou les plus anciens. Tout le monde joue les uns pour les autres, tout le monde fait les efforts, et on est récompensés sur le terrain.

 

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Du volume, des duels

Tu sens de la confiance de la part de tout le monde dans ce groupe ?
Que ce soit de la part du coach, du club ou même des coéquipiers, forcément, plus tu joues, plus tu prends confiance. Le fait d’être décisif aussi, ça aide. Que l’équipe tourne bien, ça aide aussi. Donc forcément, j’ai gagné en confiance sur les derniers matchs et j’espère continuer ainsi. Je sais que le coach est souvent derrière moi. Il m’encourage lors des entraînements et des matchs, il fait aussi des retours avec d’autres membres du staff sur certaines actions pour que je progresse. On a aussi un préparateur mental, tout un staff qui est mis en place pour travailler sur les détails, puisque le football de haut niveau, c’est les détails. J’essaie d’écouter tout ce qu’on me dit au quotidien. Même les joueurs de l’effectif, certains ont de belles carrières, notamment Ahmed Kashi, notre capitaine, qui a un lien assez proche avec les plus jeunes et donne beaucoup de conseils. Mais en général, tous les anciens tirent les jeunes vers le haut, et c’est aussi ce qui fait notre force.

Ce départ de Lens, même le temps d’un prêt, il était nécessaire à ce moment de ta carrière ?
J’en avais besoin. Cet été, j’avais ce désir de partir en prêt. Être loin de ses proches, de sa famille, changer de club… Ça faisait quatre saisons que j’étais à Lens. Je partais pour ma cinquième saison, donc forcément c’est un changement, mais je pense que c’est ce dont j’avais besoin. Et pour l’instant, ça me sourit.

Depuis le début de la saison, tu sens des progrès ?
Je ne joue pas dans le même système. J’étais plus habitué à jouer à un poste de milieu offensif. Là, je suis plus cantonné à un poste d’excentré gauche, même si j’ai aussi joué un peu dans l’axe, en numéro 6, ou même à droite. Cela me fait voir d’autres choses. Sur l’intensité, il y en a beaucoup plus ici. À Lens, on pourrait dire que je faisais quasiment tous les matchs 90 minutes. À Annecy, il y a certains matchs où c’est un peu plus dur de finir. On demande beaucoup de courses, beaucoup d’efforts. Sur le volume de jeu, j’ai progressé. On dit en plus que c’est un championnat dur, avec beaucoup de duels et de transitions. Donc, à ce niveau-là aussi, j’ai pas mal progressé.

Qu’est-ce que tu attends pour la suite, la deuxième partie de saison ?
Déjà, bien finir la première partie de saison avec ce match contre Metz samedi prochain, le match de Coupe de France, puis Ajaccio pour clôturer la première partie de la saison début janvier. Ensuite, j’espère continuer de jouer de plus en plus, continuer d’être décisif, puis collectivement gagner des matchs et être le plus haut possible.

Propos recueillis par Eloïse De Mester