Przemysław Frankowski a quitté le RC Lens pour Galatasaray en février dernier, dans des conditions difficiles. Le timing de son départ, après la fermeture du marché hivernal en France, a été mal accepté par les supporters lensois.

Dans un entretien publié par le média polonais SportoweFakty, le joueur, désormais prêté par le RC Lens à Galatasaray avec option d’achat obligatoire, revient sur cet épisode. Il y souligne notamment que les dirigeants lensois lui ont d’abord demandé d’attendre le mois de juin. Mais après réflexion, il n’a pas voulu laisser passer l’opportunité turque alors que, jusqu’ici, il n’avait jamais reçu d’offre sur le marché des transferts malgré plusieurs bonnes saisons en Sang et Or. On devine aussi que certains messages reçus de la part de supporters lensois suite à ce départ l’ont atteint…

Le Polonais commente ainsi : « Les supporters m’écrivaient que les mauvais résultats de l’équipe étaient de ma faute. Ils me demandaient comment j’avais pu partir et laisser l’équipe dans le besoin. Ils m’écrivaient : “Es-tu heureux ? Tu vois ce qu’il se passe à Lens maintenant ?” Ils ont perdu quatre fois de suite. Comme si c’était de ma faute… Cela m’a ému. J’ai des amis à Lens, je connais des supporters inconditionnels de ce club et nous avons eu une belle vie là-bas, avec ma famille. Tout était bien, mais le moment où j’ai dû prendre une décision est venu. »

Contrarié par les départs de Samba, Danso et Khusanov

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« Trois joueurs clés avaient quitté le club », ajoute-t-il. Les départs de Brice Samba, Kevin Danso et Abdukodir Khusanov ne l’ont pas laissé de marbre. Ils semblent aussi avoir pesé dans sa décision. Il évoque le sujet sans langue de bois : « Notre gardien, capitaine, leader, est parti. Plus deux défenseurs centraux. La question s’est posée : dans quelle direction voulons-nous aller ? Je n’ai pas aimé l’approche du club. Nous nous sommes considérablement affaiblis. Nous avons vécu de grands moments, nous avons joué la Ligue des champions. Je me suis attaché aux supporters. J’ai joué avec des blessures, avec un nez cassé. Je ne me suis pas plaint, j’ai travaillé dur. Finalement, quand je suis parti, en une seconde, l’attitude de tout le monde envers moi a changé et tout le monde l’a oublié. C’est ce qui me fait le plus mal. »

Przemysław Frankowski évoque également, dans les colonnes du média polonais, ces derniers jours à Lens, durant lesquels il n’a pas participé à un match à Nice : « J’étais à Lens depuis trois ans et demi, je ne pensais pas à un transfert en janvier, mais il y a eu une offre de Galatasaray. En Turquie, c’est semblable au PSG en France en termes d’intérêt des supporters et de taille du club. Lens a rejeté la première offre, puis la deuxième. J’ai appelé l’entraîneur (Will Still) et je lui ai dit directement que je voulais partir et qu’il serait mieux que je ne joue pas le dernier match contre Nice. Je savais que je ne serais pas prêt à 100 %. L’entraîneur a admis qu’il me comprenait parce qu’il savait qu’un grand club m’avait approché. Finalement, Lens a accepté l’offre de Galatasaray. Il s’agit d’un prêt avec option d’achat obligatoire. Ils ont gagné beaucoup d’argent (8 millions d’euros, dont un million de prêt et 7 millions d’euros de transfert en juin). »