En cette période de fêtes, Lensois.com vous propose, comme à la même époque et pour la 15e année, son abécédaire du RC Lens. Dès à présent, poursuivons avec la lettre D.
D comme Droits TV
L’année 2020 était présentée comme celle à ne pas rater pour se maintenir ou accéder à la Ligue 1. La raison ? L’explosion promise des droits TV grâce au début du contrat portant sur 4 ans avec Mediapro qui avait récupéré 8 des 10 matches de l’élite ainsi que la Ligue 2 pour 830 millions d’euros par an, permettant aux droits de dépasser de manière historique le milliard d’euros annuel. Mais les instances du football en ont visiblement perdu leur sang froid au point de manquer de vigilance sur les garanties. L’opération a été un véritable fiasco. La chaine Téléfoot mise en place par Mediapro, souvent jugée trop onéreuse en matière d’offres d’abonnement, a rassemblé de 400 000 à 600 000 abonnés jusqu’ici selon les sources, loin des 3 millions espérés à terme. Le groupe a aussi été incapable de payer la 2e et la 3e échéance des droits, en octobre et décembre. Il a fait appel à une conciliation, réclamant une renégociation des droits pour la première année de contrat sur la base d’une saison tronquée par la crise sanitaire. Au final, la LFP, qui avait procédé à un prêt bancaire pour apporter l’argent aux clubs après le non paiement de la première traite, a obtenu une indemnité de 100 millions d’euros et va récupérer la propriété des droits pour les vendre à un autre diffuseur qui pourrait bien être Canal+, déjà titulaire des 2 autres affiches de Ligue 1. Mais pour une somme moins conséquente (on parle d’une offre possible de 590 millions d’euros par an et 100 millions de bonus selon les abonnements). Le RC Lens, qui a les reins solides comme l’illustre son passage sans problème devant la DNCG en décembre, doit surveiller ce dossier de prêt comme les autres clubs. Certaines formations seraient aux abois. On a déjà évoqué le cas de Nîmes où les dirigeants s’inquiètent de pouvoir payer les salaires au-delà de mars si une solution n’est pas trouvée. Dans tous les cas, la répartition des droits devrait être impactée à moins que Canal+ ne s’aligne finalement sur la somme que payait Mediapro ce qui parait aujourd’hui improbable.
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