Le RC Lens a brillé à Brest lundi (1-2, 13e journée de Ligue 2) après avoir semblé impuissant face à Reims à Bollaert (1-1, 12e journée de Ligue 2). Le Racing affiche globalement toujours un meilleur bilan à l’extérieur qu’à domicile avec 12 points pris contre 9 (ndlr : avec tout de même un match de plus en déplacement).
La question d’une équipe inhibée par l’impact du public lensois continue d’être dans l’air. Benjamin Bourigeaud, le milieu lensois, commente :
« Je pense qu’il y a un petit peu de pression face à l’attente de nos supporters, mais on ne devrait pas. Ce sont nos supporters, ils sont là pour nous pousser. Quand on entame les matches que l’on voit cette ferveur, il peut toujours y avoir la peur de mal faire, mais on doit se servir de ce public pour engranger les victoires à domicile. »
Le milieu issu de la Gaillette a dépassé tout cela depuis longtemps : « Au début, j’avais un peu de pression, mais désormais, je m’en sers pour pouvoir répéter les efforts. »
Alain Casanova, le coach lensois, ne sent pas du tout son équipe freinée par Bollaert. Il pense que le souci vient plus des adversaires, gonflés à bloc : « Je n’ai jamais senti l’équipe inhibée à Bollaert. Le public doit être notre 12e homme, celui qui, à certains moments, nous donne la force pour tenir un résultat, renverser une situation, rendre un résultat plus définitif. Beaucoup d’équipes viennent transcendées à Bollaert. C’est plus ça. Ce n’est pas un RC Lens inhibé mais un adversaire galvanisé. Il faut que l’on sache encore mieux négocier ça. Le public a beaucoup aidé jusqu’ici mais nous aimerions tous avoir 19 victoires sur 19 journées à domicile. Seulement l’adversaire ne le permet pas toujours. »
Propos recueillis par Christophe Schaad