Le RC Lens a embelli le bilan de son mois d’octobre lundi en l’emportant à Brest de belle manière (1-2, 13e journée de Ligue 2). Retour sur ces dernières semaines compétitions et les enseignements que l’on peut en retenir.
Ce mois d’octobre à la fois redouté et attendu a livré son verdict. Le RC Lens s’en tire avec 4 points sur 9 possibles après avoir rendu visite à Sochaux (1-0, 11e journée de Ligue 2), reçu Reims (1-1, 12e journée de Ligue 2), pour se déplacer une nouvelle fois, à Brest (1-2, 13e journée de Ligue 2). Après le nul concédé à domicile face à Reims, il faut reconnaitre que l’on commençait à se poser quelques questions au sujet des Sang et Or d’Alain Casanova. Non pas que le bilan comptable condamnait déjà l’équipe dans l’optique d’une montée en Ligue 1, mais après avoir déjà concédé une défaite à Bollaert contre l’une des équipes de tête, Amiens (0-1, 4e journée de Ligue 2), on l’avait sentie impuissante comme jamais face à ce collectif rémois taillé pour jouer la montée et l’égalisation de Victor Klonaridis sur une belle action en fin de match ne suffisait pas à lever les doutes.
Mais à Brest, le RC Lens est allé chercher ce qui lui manquait peut-être sur ce début de saison. Sur le terrain du leader, contre une autre formation disposant d’arguments suffisants pour jouer la montée, le collectif lensois a mêlé supériorité dans la maîtrise du jeu et dans l’efficacité offensive comme défensive par rapport à son adversaire. A Sochaux, qui a tendance à rentrer un peu dans le rang depuis, les Sang et Or s’étaient montrés supérieurs dans le jeu mais ils avaient manqué de réalisme. Ils ont allié les 2 sur le match qui était sans doute le plus délicat de ce mois d’octobre, à Francis-Le Blé, contre les joueurs d’Alexandre Coeff. Alain Casanova nous fera sans doute remarquer que ce n’est que plus tard que l’on se rendra véritablement compte des matches qui ont fait office de véritables tournants, mais on ne peut s’empêcher de penser que cette victoire en Bretagne est importante pour la suite car très significative. On ne sort pas indemne d’un rendez-vous comme celui-ci, dans un stade bien rempli, réputé pour bien bouger, occupé par un leader en pleine confiance et où l’on est très attendu, sans avoir les épaules larges.
Seulement 4 points mais aussi un match référence de gagné ?
Au final, le RC Lens a pris moins de 50% des points possibles en octobre et il n’est pas plus avancé sur le plan comptable puisqu’il est aujourd’hui 6e à un point du 3e et à 2 du 2e, soit les mêmes écarts que fin septembre après 10 journées, quand il occupait la 4e position, avec un leader un peu plus proche puisque Brest n’était qu’à 2 longueurs contre 4 aujourd’hui. Mais il a encore gagné en crédibilité en tant que poids lourd du championnat même si le podium l’attend toujours et même si l’on garde dans un coin de la tête ces difficultés à répondre aux problèmes posés par Reims devant le public de Bollaert. Il va aussi falloir se montrer capable d’être plus régulier dans les résultats que la concurrence car remporter les confrontations directes est très important mais ne fait pas tout. Et c’est l’une des craintes que l’on peut encore avoir sur cette édition 2016-2017, celle qu’une bonne saison ne suffise pas pour décrocher le Graal dans une compétition qui ne donne que 2 accès directs à la Ligue 1 et dotée de prétendants solides.
Les Sang et Or vont maintenant devoir confirmer ce succès en Bretagne à domicile contre Ajaccio, 2e plus mauvaise équipe de Ligue 2 en déplacement. Ce sera le lundi 7 novembre (14e journée de Ligue 2, 20h30, à suivre en direct sur Lensois.com et diffusé en intégralité sur Canal+ Sport). Evidemment une contre-performance ferait tomber Bollaert de haut et dans cette Ligue 2 toujours pleine de surprise, elle est toujours à l’affût, mais le RC Lens en a assez montré pour que l’on croit plus que jamais à ses chances de monter en fin de saison. Le chemin est encore très long, il y aura des hauts et des bas, mais il y a tout lieu de penser que les Sang et Or sont en train de bien bâtir pour être placés lorsque se dessinera, dans plusieurs mois, le sprint final.
Christophe Schaad