Si le RC Lens continue de bien remplir Bollaert malgré sa présence en Ligue 2 avec 26 709 spectateurs de moyenne et fait figure d’exemple, en Ligue 1, les stades se vident. Une baisse des affluences de 9% a été notée et le choix de stades trop grands pour l’Euro 2016 a déjà été évoqué pour expliquer les faibles taux de remplissage.
Pourtant, Didier Quillot, le directeur général exécutif de la LFP, espérait gagner 1 à 2% de spectateurs au fil des années grâce à l’effet Euro 2016. Les attentats et notamment celui de Nice le 14 juillet dernier contribueraient nettement à cette fuite des stades observée dans de nombreuses villes en France.
« On n’a pas pris encore la mesure de la lame de fond et de son impact sur nos comportements que cette situation nouvelle pour un pays comme la France provoque. Dans une foule, chacun ne peut s’empêcher d’y penser consciemment ou non », commente Vincent Chaudel, économiste au cabinet Wavestone. Sentiment d’insécurité et mesures qui en découlent impacteraient logiquement la fréquentation des enceintes. Néanmoins, d’autres causes sont recensées, comme le spectacle proposé. La Ligue 1 est fortement impactée par les difficultés de l’OM qui voit sa moyenne chuter de 42 015 spectateurs à 30 290 ! Les conditions sont aussi pointées du doigt. Il y a les pelouses abîmées mais aussi une notion de spectacle mal apprivoisée. « Comment attirer un nouveau public si vous ne lui donnez pas la possibilité de manger autre chose qu’un sandwich médiocre attendu une demi-heure avec le risque de manquer le début de la seconde période, si vous ne pouvez pas vous connecter pendant la rencontre, faute de réseau suffisant ? Mieux vaut aller avec ses potes dans un bar avec écran géant. Et c’est malheureusement ce qui se passe », souffle Lionel Maltese, spécialiste en marketing à l’université d’Aix-Marseille, qui cite aussi le manque de stars.
(Source : France Football)