Nouvelle recrue du RC Lens, John Bostock a connu jusqu’ici un parcours assez étonnant. Gros plan.
Le RC Lens a officialisé ce mardi matin l’arrivée de John Bostock pour 2 saisons. Ce milieu doté de qualité de récupération mais surtout de création et d’une belle frappe de balle arrive précédé d’une bonne réputation. Des vidéos tournent d’ailleurs sur la toile, suscitant un certain enthousiasme chez les supporters, ou tout au moins une certaine curiosité. Le Racing aurait-il réalisé une belle affaire en engageant ce solide gaillard d’1m88 pour 84 kilos ?
Seule la compétition le dire. Mais si l’on en croit les observateurs belges que nous avons sollicités, peut-être. Un scout du championnat local s’étonne même : « Des clubs de Jupiler League étaient dessus. Il jouait chez le dernier, mais il était au-dessus du lot dans son équipe même s’il a du déchet et il a sans doute le niveau pour jouer dans un club de milieu de tableau. En fait, c’est assez décevant de le voir partir en France pour un club de Ligue 2. C’est surprenant, car ces derniers temps, la Belgique arrive même à attirer de bons joueurs de Ligue 1 française. Maintenant, s’il arrive à contribuer à la montée dans l’élite d’un club comme Lens comme il l’a fait à l’OHL (ndlr : 11 buts, 16 passes décisives), ce sera un bon choix de carrière. »
Il a accumulé les clubs à ses débuts avant de s’imposer
Fils d’un Trinidadien et d’une Ecossaise, né en Angleterre, John Bostock a porté les couleurs de l’Angleterre des U16 aux U19. Formé à Crystal Palace, il s’est fait un nom chez les jeunes footballeurs anglais au point d’attirer Tottenham, qui l’a lancé dans le grand bain en Europa League à 16 ans mais où il n’a jamais pu percer. Brentford, Hull City, Sheffield Wednesday, Swindon Town, puis Toronto au Canada… Jusqu’à l’âge de 21 ans, John Bostock est passé de club en club ne parvenant pas à trouver la stabilité suffisante pour éclore. C’est en Belgique, à Anvers dès 2013, qu’il va commencer à s’épanouir, en 2e division. Il rejoint alors l’OH Louvain dont il contribue à la remontée. Malgré les mauvais résultats la saison dernière au sein de l’élite, il a confirmé les bonnes performances réalisées dans l’antichambre durant 2 saisons.
A lui maintenant de trouver sa place. John Bostock aura tout à prouver en France, même en Ligue 2. Son arrivée pourrait être annonciatrice d’un départ prochain (Wylan Cyprien ?). Dans le 3-5-2 qui se dessine doucement dans les plans d’Alain Casanova, il devra trouver une place dans le triangle du milieu, à moins que le coach ne le juge capable de jouer un rôle dans la ligne offensive, ce que laissent penser ses statistiques, même si c’est surtout lorsqu’il est loin du but qu’il est le plus redoutable.
Christophe Schaad
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