Les pelouses des stades français sont très décriées depuis le début de l’Euro 2016. Même si en réalité, les problèmes se concentrent principalement sur 2 ou 3 enceintes, le stade Bollaert du RC Lens n’étant pas spécialement visé.
Face aux critiques et avec une réputation qui en prend néanmoins un coup à l’échelle nationale, la Société des Gazons de France pointait du doigt l’UEFA, lundi. Jacques Lambert, président du comité d’organisation de l’Euro 2016, dédouane de son côté l’organisme européen :
«Les pelouses qui étaient bonnes il y a 3 mois sont bonnes aujourd’hui. Celles qui étaient moyennes sont toujours moyennes. Et celles qui étaient mauvaises le sont restées. L’organisation a pris possession et le contrôle des stades le 15 mai, lendemain de la dernière journée de Ligue 1. Compte-tenu de la qualité de certaines pelouses, il a été décidé de les changer : à Nice, où il n’y a pas eu de problème, mais aussi à Lille et Marseille, où cela n’a pas donné les résultats escomptés puisqu’elles ne sont pas à la hauteur de ce que l’on est en droit d’attendre pour un championnat d’Europe. C’est incontestable. Le fournisseur est pourtant celui de l’UEFA, il a des références solides. Je ne suis pas un spécialiste des pelouses, mais il est clair qu’il y a un problème. Mais nous avons les stades sous notre contrôle depuis 4 semaines. Et ce n’est pas dans ce laps de temps que l’on peut modifier de façon décisive la qualité d’une pelouse existante, sauf à la changer purement et simplement.»
Pour le dirigeant, la problématique des pelouses françaises ne date pas d’aujourd’hui :
« Il n’y a pas eu d’improvisation. Je disais déjà, il y a 2 ans, que notre point de faiblesse, sur les stades de l’Euro, serait la qualité des pelouses. C’est un problème récurrent en France. L’apparition des stades multifonctionnels, avec d’autres activités que le football, n’a pas arrangé les affaires. »
(Source : L’Equipe)