En plein mercato l’été dernier, personne n’aurait pu imaginer que Kevin Danso serait encore un joueur du Racing Club de Lens aujourd’hui. Pourtant, après deux mois sur la touche, le roc autrichien est de retour aux affaires, plus motivé que jamais. Et son transfert avorté en Italie paraît déjà bien loin derrière lui.
Oui, sa place a été bien gardée par Abdukodir Khusanov, qui en a profité pour montrer que le banc, ce n’était plus de son rang. Mais Kevin Danso a validé tous ses examens avec succès et repris, logiquement, sa place au cœur de la défense. On l’a revu officiellement en match à l’occasion de la sortie à Saint-Etienne il y a une dizaine de jours. Il a remis ça face à Lille samedi dernier. Et c’est comme s’il n’était jamais parti, finalement.
« Kevin a beaucoup bossé durant son absence en salle. Il a fait beaucoup de cardio, commence son camarade Brice Samba. C’est comme s’il n’avait jamais quitté l’équipe. Il est revenu contre Saint-Etienne. Nous, on a su retrouver notre solidité. En plus, on sortait de cinq matchs nuls d’affilée. Il est venu, on a gagné. Il a peut-être amené ce petit plus-là, je n’en sais rien. Mais en tout cas, pour Kevin, on n’a jamais douté de ses qualités ou de ses forces. Ce n’est pas pour rien qu’un club comme l’AS Roma est venu pour mettre autant d’argent. On connaît tous ses qualités, et on espère qu’il continuera comme ça cette saison. Ne pas le perdre le plus vite possible, puisque c’est quelqu’un de très important. En tout cas, en tant que gardien, j’aime bien avoir Kevin devant moi. »
«Il est passé à autre chose»
En revanche, il y a forcément une part d’émotion à gérer pour un homme qui a dû faire une croix sur un transfert qu’il attendait grandement. Et en prime, il est rentré à Lens avec un papier des médecins romains qui lui avaient déniché un problème cardiaque. Le risque a été écarté depuis, mais Kevin Danso est forcément tombé de haut. Brice Samba poursuit : « On en a parlé, effectivement. J’avais envoyé un message, surtout après que son transfert a capoté. Ça a été dur à avaler, bien sûr, parce que c’est quelque chose qui comptait. Bien sûr qu’il voulait ce transfert-là, aller à l’AS Roma. Mais malheureusement, ça ne s’est pas fait. Ce sont les choses de la vie, c’est ce que je lui dis. C’est quelqu’un de très croyant comme moi. Donc je lui dis, écoute, ce sont les épreuves de la vie. Il faut relativiser, il faut passer à autre chose. Et peut-être que Dieu t’a épargné autre chose là-bas, tu ne sais pas. Donc je pense que, oui, émotionnellement, il a plutôt bien digéré. J’ai trouvé quelqu’un d’assez serein et qui était passé à autre chose. »
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Le passage sur “Dieu” aurait pu ne pas être mentionné. Comme la politique, que chacun garde ses convictions ou croyances pour lui et la France ne s’en portera que mieux…
Je pense que Danso n’aurait pas été bien ne Italie. Beaucoup de joueurs de couleur qui évoluent là-bas finissent par le regretter. Certes, il y a le cadre de vie, mais il y a un retour plus violent encore qu’en France, du fascisme. Là-bas, le parti d’extrême droite est déjà au pouvoir depuis plusieurs années. Il y a des défilés chaque année pour la gloire de Mussolini. Imaginez cela en France ! Mais nos médias en parlent peu. Chaque année, des cris de singe nourris, fournis, ont lieu dans beaucoup de stades notamment dans le Sud et en Sicile. Mais pas seulement, même à… Milan ! Kalidou Koulibaly en a été victime tout au long de sa carrière en Italie. Samuel Umtiti, Romelu Lukaku ou encore Mike Maignan en ont fait les frais eux-aussi.
Danso maîtrise très bien l’anglais, il a un physique bâti pour réussir très vite en Premier League. Qu’il montre de nouveau tout son talent chez nous, je suis sûr qu’il partira au même montant (au moins !) – car je trouvais le montant de sa vente sous évalué pour la Roma – et il s’éclatera en Angleterre, tant dans sa vie d’homme qu’en tant que joueur.
Rien contre vous BlackCats 62, mais pourquoi faudrait il édulcorer le passage sur Dieu, alors que tout le monde parle ouvertement de politique ici, comme vous d’ailleurs dans votre commentaire. Le monde allait d’ailleurs bien mieux quand nous allions tous au catéchisme pour apprendre les valeurs de la vie