En ce mois d’Octobre rose, le RC Lens met en avant des personnalités de son environnement pour sensibiliser à la lutte contre le cancer. Sarah M’Barek, entraîneure de l’équipe féminine, a elle-même été amenée à se battre contre la maladie. Elle a été atteinte d’un cancer de stade 4, pour se voir annoncer une rémission complète en octobre 2022 après avoir été diagnostiquée la même année.

Dans un entretien pour le site officiel du RC Lens, elle évoque plusieurs aspects de la maladie, du traitement à la difficulté de l’annoncer à ses proches. Elle partage son expérience, dans une interview que nous vous invitons à lire en intégralité ici : « J’ai des soucis de santé depuis que je suis enfant donc j’ai appris à vivre avec. Je suis greffée d’un rein depuis 18 ans. Les médicaments que je dois prendre – que l’on appelle des « anti-rejets » – provoquent certains effets secondaires sur le long terme. Les études démontrent qu’il y a 33% de risques supplémentaires d’avoir un cancer en prenant ce traitement. Je pensais qu’en tant que sportive, puis en tant qu’ancienne sportive ayant une bonne hygiène de vie, je passerais entre les mailles du filet. C’était dur à encaisser sur le moment mais je n’ai jamais lâché. Je me suis tout de suite mise en mode « combat ». Il s’agissait du plus grand match de ma vie et je devais absolument le gagner (…) Mon mari était présent avec moi lors du rendez-vous avec l’hématologue donc il a tout de suite été au courant. Par contre, j’ai mis plus d’un mois à l’annoncer à ma famille, notamment mes parents car je savais que cela impacterait leurs vies. La personne pour qui cela a été le plus dur, c’est mon fils Kylian. J’ai mis plus de deux mois à lui en parler. J’ai rencontré une psychologue qui m’a aidé à préparer l’annonce, trouver les bons mots. Pendant dix jours, je me levais le matin avec l’intention de lui dire mais je n’y suis pas parvenue. Un jour, j’ai pris mon courage à deux mains et je lui ai annoncé. Il avait évidemment déjà compris que c’était grave et il m’a rassurée, du haut de ses 16 ans, en me disant qu’il aurait aimé être au courant plus tôt. J’ai ce petit regret de ne pas avoir été honnête plus tôt mais il a bien encaissé, il a été fort. » »

« Je m’étais préparée à mourir »

La technicienne n’a jamais lâché sa tâche à la tête du RC Lens Féminin pour autant. Pourtant, il a fallu faire avec l’agressivité de la maladie, et l’impact parfois très dur du traitement : « Les médecins ont entamé une immunothérapie. Ils avaient prévu quatre injections et au bout de celles-ci, ils devaient me dire si on démarrait une chimiothérapie. Les anticorps ont fonctionné mais pas suffisamment. J’allais un peu mieux mais je faisais des TEP-scan (un examen scintigraphique qui détecte dans le corps des sites de fixation d’un traceur faiblement radioactif injecté par voie intraveineuse, ndlr) régulièrement. Ils m’ont annoncé que la maladie était très agressive et qu’il fallait démarrer la chimiothérapie. C’est quelque chose de très violent. On m’a expliqué que j’allais perdre mes cheveux, que je serais très fatiguée et qu’il y aurait des effets secondaires. J’étais faible physiquement. J’ai touché le fond, je n’avais plus de force, je ne m’alimentais pas. L’hématologue a prévenu ma famille qu’elle devait se préparer au pire. Moi, on ne m’a rien dit mais j’avais conscience que mon état était grave. Je me suis préparée à mourir et, par chance, la deuxième séance de chimiothérapie a fonctionné. Le cancer a commencé à reculer et la tumeur est partie à la quatrième séance. »

Le RC Lens s’est associé à la Ligue contre le cancer en cette période d’Octobre rose qui vise à mettre plus particulièrement en avant la sensibilisation contre le cancer du sein. Le site de Ligue contre le cancer est accessible en cliquant ici.