C’est le tio du coin. Un gamin né à Beuvry, originaire de Noeux-les-Mines. C’est là que Kembo Diliwidi découvre le football avant de filer non loin de là, à Vermelles. Rapidement, le RC Lens lui met le grappin dessus. Il rejoint l’école de foot lensoise en 2014, à l’âge de 8 ans.
L’attaquant fait ses classes et poursuit sa progression d’année en année. Discret mais travailleur, le jeune Diliwidi devient rapidement un joueur avec beaucoup d’atouts, relativement complet. La saison passée, il découvre l’Europe en Youth League avec les U19 de Yohan Demont. En France, il boucle sa saison avec 12 buts en 30 matches (N3 et U19). Reparti sur de bonnes bases, Kembo Diliwidi a attiré l’attention du sélectionneur de l’équipe de France U19, qui l’a convoqué pour le prochain rassemblement. Un premier appel qui ravit le jeune attaquant de 18 ans. « Mardi dernier, on m’a dit que j’étais pré-sélectionné et après j’ai attendu la liste, comme tout le monde, le jeudi. Et c’était une surprise en réalité ! »
Il poursuit : « Déjà, c’est beaucoup de fierté, de voir mes parents fiers, ça m’a fait plaisir, j’étais heureux. Et ensuite, je me dis que le travail, la patience, ça paie toujours, donc je continue à travailler pour garder ce rythme. » Son objectif lors de ce premier rassemblement ? « D’essayer de marquer les esprits et de gagner une place pour le prochain rassemblement qui arrivera ultérieurement. »
En route pour Marbella, trois matches au menu
D’ailleurs, les petits Bleus ont pris la route de Marbella ce dimanche. Là-bas, ils vont disputer une série de rencontres amicales : le Danemark le 9 octobre (15h), la Belgique le 12 octobre (16h) et l’Angleterre le 15 octobre (12h). C’est le deuxième rassemblement de la saison pour les U19 français, vainqueurs en septembre dernier de la Slovenia Cup, un tournoi amical joué en Slovénie. Fodé Sylla était déjà présent et avait officié en tant que capitaine. Il est de nouveau convoqué. Les Bleuets de Jean-Luc Vannuchi préparent les éliminatoires de l’Euro 2025, qui débuteront en novembre.
Une récompense pour ses entraîneurs
À Lens, son entraîneur Vincent Carlier est satisfait de voir un jeune du club franchir les étapes et intéresser la sélection nationale. « C’est bien, le sélectionneur voulait le voir. C’est à lui de saisir sa chance, en espérant que ça se poursuive dans le temps. Ça récompense son début de saison, ainsi que sa dernière saison. Pour le club, c’est bien aussi, c’est un beau message pour le travail de formation, les éducateurs. » Il pointe cependant quelques axes de progression : « Principalement dans la finition, ainsi que sur l’aspect technique. Sur sa qualité de remise, sa qualité de déviation. Il peut être meilleur, mais il fait beaucoup d’appels. Ce n’est pas un garçon qui a une qualité forte qui tape à l’œil, mais il est assez complet. Par contre, il est très généreux. »
Il n’y a plus qu’à pour Kembo Diliwidi, qui fait son chemin tranquillement et qui va porter le maillot des Bleus pour la toute première fois. Mais la base est déjà très intéressante, la suite prometteuse, notamment pour le RC Lens qui sort peu de numéro 9 de la Gaillette.
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