Il y a 20 ans jour pour jour, le RC Lens perdait un titre de champion de France qui semblait lui tendre les bras en s’inclinant 3-1 à Lyon, son dauphin, le 4 mai 2002 lors de la dernière journée. L’OL débutait alors une série de 7 titres de champion consécutifs.

Sonny Anderson, l’un des grands artisans de ce titre, revient sur ce sprint final qui a vu Lyon faire fondre une avance du RC Lens qui a porté jusqu’à 8 points, avant le dénouement qui a marqué les esprits : « Je me souviens surtout qu’il fallait gagner les matches pour garder espoir. Et on gagnait de partout ! (4 victoires sur les 5 dernières journées). C’est ce qui a déstabilisé Lens qui nous voyait grappiller des points (…) La pression était sur eux, pas sur nous. L’un des tournants a été le nul de Lens à Bollaert face à Troyes (0-0) à 3 journées de la fin.Derrière, si on va gagner à Bordeaux, on a encore une chance pour le titre (…) Après la victoire contre Bordeaux, on se dit : « On est champion de France ». Parce que l’on jouait une finale à domicile. Nous avions fait tout ce chemin pour que le dernier match de la saison soit une finale contre Lens. A ce moment, tu ne peux pas le lâcher (…)A l’échauffement, nous avons vu les supporters avec une ambiance de fête. Il n’y avait alors plus qu’une envie : que le match commence ! Lens avait tout à perdre. Nous avons eu des faits de jeu en notre faveur. Sur le but de Govou, Warmuz glisse. Sur le but de Laigle, le ballon est contré par Wallemme et lobe le gardien. On n’a jamais pensé que l’on pouvait perdre ce match (…)Nous savions que Lens n’avait besoin que d’un nul pour avoir le titre. C’est une situation difficile à appréhender. Pour nous, c’était plus simple, nous devions attaquer. »

(Source : LFP)