Attaquant du RC Lens, Ignatius Ganago connait une embellie concernant son temps de jeu ces dernières semaines. Alors que Franck Haise a souligné que le Camerounais s’était bien ressaisi à l’entraînement ces derniers mois,  ce dernier cherche encore le déclic qui lui permettrait d’y ajouter l’efficacité. Pourquoi pas dès dimanche lors de la réception de Nice, son ancien club ?

Lensois.com : Ignatius Ganago, quel est votre sentiment au moment d’affronter Nice, votre ancien club ?
Cela fait toujours plaisir de retrouver son ancien club, celui où on a commencé au plus haut niveau. Ça m’apporte un petit boost car j’ai vraiment envie de donner encore un peu plus que d’habitude mais c’est aussi surtout un autre match très important pour nous. On a besoin de points et on a envie d’aborder ce match de la meilleure façon possible.

Vous avez du mal à être décisif depuis quelques mois, votre dernier but datant d’octobre en Ligue 1 et de décembre avec la Coupe de France, à Poitiers. Comment l’expliquez-vous ?
C’est vrai que ça fait pas mal de matches que je n’ai pas marquer. Je n’ai pas eu beaucoup de réussite non plus car j’ai eu des occasions. Je travaille tous les jours pour ça, j’essaye de m’améliorer et j’espère que ce but va venir très vite. Je vais essayer de tout faire pour retrouver le chemin des filets avec le match de dimanche contre Nice pour pouvoir enchaîner.

Franck Haise a déjà souligné le fait que vous faites preuve d’un bel investissement à l’entraînement et que vous finirez par être récompensé. Quelle est votre réaction ?
Je pense que le coach a parfaitement raison. Je travaille aux entraînements et j’essaye de me donner à fond. Je n’ai pas encore le résultat que je mérite. Un attaquant doit marquer et j’ai besoin de ça pour être bien sinon je ne suis pas content, d’autant plus quand mon équipe ne gagne pas. Dans ces cas là, je me sens un peu coupable car si j’avais marqué, mon équipe aurait pu prendre des points.

« Je ne me prends pas forcement trop la tête parce que sinon ce serait encore plus compliqué »

Ne pas marquer, c’est quelque chose qui vous pèse beaucoup ?
Ce n’est pas quelque chose que j’arrive à bien vivre quand je ne marque pas, c’est trop dur ! Je suis un attaquant et de plus j’aime marquer. Quand je ne marque pas, je ne suis pas fier de moi…. Apres je ne me prends pas forcement trop la tête parce que sinon ce serait encore plus compliqué. Je me dis que ce sont des moments qui arrivent et je continue à travailler, j’attends ce déclic et j’espère qu’il va arriver très bientôt. Même s’il n’arrive pas demain, il y a encore des matches derrière, des saisons… Je suis jeune. L’essentiel pour moi est de continuer à travailler, de bosser dur. Je suis quelqu’un qui a de l’ambition et qui a envie d’aller au plus haut niveau. Pour ça je sais ce que je dois faire, je suis prêt à faire des sacrifices. Quand j’étais plus jeune, j’avais aussi des moments comme ça, à Nice, où c’était un peu compliqué. On me disait alors toujours de faire ce que je sais le mieux faire en étant devant le but, de ne pas chercher à inventer dans ces moments là, de faire plutôt le geste que je maîtrise parfaitement. A l’entraînement, j’essaye souvent de procéder comme ça, des fois ça marche, d’autres non, mais ça me met en confiance.

Avez-vous eu aussi l’impression de parfois manquer aussi de ballons vous permettant de briller un peu plus ?
Il arrive que je fasse des bons appels et je n’ai pas forcément toujours le ballon qu’il faut mais je sais que mes coéquipiers ne le font pas exprès ! On est tous ensemble, dans un groupe solidaire et on s’entend bien. Je n’en veux à personne d’autant que des fois, je reçois les ballons et je ne la mets pas au fond. On essaye de s’améliorer tous les jours pour ça.

Votre début d’année a été marqué par des grandes expériences internationales avec le Cameroun, puisque vous avez participé à la Coupe d’Afrique des Nations puis aux barrages pour le Mondial, avec une qualification au bout. Même si vous n’avez pas énormément joué, avez-vous le sentiment que cela vous a apporté ?
Pour moi c’était très important de vivre ces moments pour mon pays avec ma sélection. J’en suis sorti grandi. Je n’avais jamais vécu ça avant. On a fait une bonne CAN en allant jusqu’en demi-finale même si on n’a pas remporté le trophée puis il y a eu la qualification pour le Mondial. J’ai vécu des choses incroyables, ça m’a changé, quand je suis revenu de sélection, j’étais plus motivé, avec encore d’autres échéances qui arrivent aussi en sélection. Mais pour l’instant, je suis concentré sur mon club et ce qui nous reste à faire.

Propos recueillis par Christophe Schaad