Si le RC Lens a finalement pu convaincre la DNCG après avoir dû fournir des documents complémentaires, plusieurs clubs de Ligue 1 connaissent des difficultés face au gendarme financier, entre masse salariale encadrée (Nantes, Marseille) voire relégation en Ligue 2 à titre conservatoire (Angers, Bordeaux).

Les clubs français ont subi de plein fouet la crise sanitaire, avec l’absence de spectateurs dans les stades et l’incident des droits TV avec le retrait de Mediapro. Christophe Lepetit, économiste au centre de droit et d’économie du sport, explique pour L’Equipe : « Ces mesures traduisent une fragilisation du football français pris en tenaille entre un modèle déséquilibré (déficit d’exploitation structurel) et des fonds propres asséchés par les crises subies ces derniers mois (…)Sur la construction des budgets prévisionnels, les clubs ont ajusté leurs prévisions de revenus, en intégrant la nouvelle donne concernant les droits TV ou en prévoyant un retour progressif à des jauges normales. Côté charges, en revanche, l’ajustement est plus lent du fait des contrats pluriannuels signés avec les joueurs qui les engagent pour quelques saisons encore. C’est cet ajustement plus lent qui fait craindre un déficit d’exploitation encore important. » A noter que la DNCG reverra tous les clubs fin 2021.