Gardien du RC Lens, Jean-Louis Leca était l’invité de L’Equipe du Soir, mercredi. L’occasion de revenir sur la montée en Ligue 1.

Une montée décrochée dans un contexte particulier, après 28 journées et en plein confinement. Il a défendu le mérite de son équipe et le manque engendré par l’impossibilité de vivre des scènes de joie avec le groupe et les supporters :

« Jusqu’à la 28e journée nous avons été dans les 2 premiers. Quand on fait ce métier, c’est pour vivre des grands moments, des embrassades et des scènes de joie à la 38e journée et à la 90’ quand l’arbitre siffle la fin d’un match. Il nous manque ça quand même, mais après, sur les 28 premières journées nous avons été les meilleurs. Ensuite, tout ce qui est arrivé, personne ne l’a maîtrisé et ça c’est terminé comme ça. Forcément il y a une fin heureuse pour nous et on pense tout le temps à si nous avions été dans la situation d’Ajaccio, Clermont ou Troyes. Bien sûr que nous aurions été plus que déçus mais sur les 28 premières journées, Lorient et Lens méritent d’être là où ils sont aujourd’hui. On a fait une reprise à la Gaillette avec les tests, les prises de sang, on avait un protocole bien précis en ne devant pas se dire bonjour, toujours porter des masques. On a fait quelques « facetime » à plusieurs, on a bu quelques bières pendant le confinement mais li manque toujours cet aspect groupe et le fait de vivre ça avec les supporters qui attendaient depuis longtemps. C’est qui nous a manqué pour vraiment être comblés jusqu’au bout. Après quand on voit par là où est passé le pays, on a une joie modérée. Certes on est contents d’être en Ligue 1 mais quand il y avait des centaines de morts dans notre pays chaque jour, on ne pensait pas trop à ces choses là. »