Battu 1-0 à domicile par Lorient (34e journée de Ligue 2) et du même coup éjecté du Top 5 avant de se rendre sur le terrain de Brest, 2e, samedi (35e journée de Ligue 2, 15h, à suivre en direct sur Lensois.com et diffusé en intégralité sur BeIN Sports 1), le RC Lens doit très vite rebondir pour accrocher une place en play-off, le 5e n’étant pour le moment qu’à un point. Si l’atmosphère peut paraitre un peu morose actuellement autour de l’équipe, l’entraîneur lensois Philippe Montanier n’a donc aucunement perdu espoir.

Lensois.com : Philippe Montanier, avec le recul, que retenez-vous de la défaite 1-0 subie à Bollaert contre Lorient ?
En écoutant des collègues observateurs de l’extérieur qui ont vu le match à la télévision, on ressent un gros décalage entre la façon dont nous avons vécu les choses, estimant avoir loupé le coche, alors qu’eux ont vu une équipe courageuse, qui n’a pas lâché, n’a pas tout bien fait mais n’a pas eu moins d’opportunités que l’adversaire. En revoyant le match, je pensais effectivement que nous avions été plus mauvais que ça. Ce n’est pas pour se gargariser, pour trouver du positif, mais c’est une réalité. Maintenant, nous avons perdu et ça nous fait mal. Nous avons eu du mal à digérer mais c’est reparti ce jeudi avec beaucoup d’énergie dans le groupe pour affronter Brest.

Faites-vous le constat que l’équipe a commencé à être plus dangereuse à l’heure de jeu suite aux changements ?

Non. En première mi-temps, nous avions déjà connu une petite période durant laquelle il y a eu la frappe de Thierry Ambrose stoppée par le gardien, il y a aussi des situations et des centres. Nous avons eu du mal à démarrer le match. Quand on joue de façon rapprochée je ne crains pas trop la fin mais surtout cette difficulté à se mettre en route et ça complique les choses quand tu es mené après 3 minutes. Mais en première période, il y avait déjà eu des opportunités dans le camp lorientais.

10 fois sur 12, le RC Lens s’est inclié après avoir concédé l’ouverture du score. Cela ne démontre-t-il pas des limites sur sa force offensive ?
On l’a bien vu, en menant rapidement Lorient s’est mis en bloc médian et c’est une équipe qui est bien organisée. C’est là, dans les attaques placées, que nous avons du mal à trouver la faille. Et comme face à Valenciennes, quand on la trouve, on manque d’efficacité et de précision. Contre Lorient en revanche, nous avons 10 tirs dont 2 cadrés. Nous avons cette difficulté là. On a du mal à faire fléchir des blocs bien compacts. Pour le match contre Valenciennes, il y a eu le rapprochement avec le fait qu’ils en ont pris 6 derrière contre Béziers (5-6, 34e journée de Ligue 2) après le 0-0 chez nous (33e journée de Ligue 2), mais face à nous le gardien fait 9 arrêts, contre Béziers, il n’en fait pas un. Cela compte. Il y a la maladresse mais aussi parfois un gardien en état de grâce qui ne l’est plus le match suivant. Cela m’est arrivé également à l’époque.

« Nous n’avons pas eu la régularité pour figurer dans les 2 premiers »

Que manque-t-il pour concrétiser votre domination ?
Cela dépend du contexte du match. A Grenoble, dès lors que l’on a ouvert le score avec une bonne efficacité puisqu’il y a eu 2 buts et 7 tirs cadrés sur 8, nous avons eu un peu plus d’espace. On s’exprime mieux dans cette position, dans le cas contraire, nous sommes moins précis. Nous dépendons aussi de l’état de forme de nos attaquants qui peuvent être dans une bonne dynamique ou peiner.

Le RC Lens vous semble-t-il à sa place ?
Contre des adversaires directs comme Lorient, le Paris FC, ou Metz, nous n’avons pas été au dessus et nous avons perdu des points précieux contre des mal classés, je pense au Red Star ou au Gazélec Ajaccio chez qui nous avons perdu. Nous n’avons pas eu la régularité pour figurer dans dans les 2 premiers.

Le match de samedi à Brest sonne-t-il comme une dernière chance ?
Je n’en ai pas l’impression car c’est un championnat assez bizarre au sein duquel toutes les équipes peuvent perdre à n’importe quel moment. On est dans les dispositions pour jouer notre match sans spéculer sur les autres résultats. L’équilibre est assez fragile. On ne peut pas prédire le score des autres. La seule chose, c’est qu’il reste 4 matches que nous avons envie de jouer à fond. Cela ne dépend pas que de nous mais je ne pense pas que les autres soient sûrs de gagner leurs 4 matches. Nous sommes à un point des play-offs, ça ne parait pas inaccessible.

Propos recueillis par Christophe Schaad