Arrivé l’été dernier d’Angers, Mehdi Tahrat s’est très rapidement imposé comme une valeur sûre au sein de la défense centrale du RC Lens. A la mi-saison, il évoque avec nous ses premiers mois en Sang et Or et la suite.

Lensois.com : Mehdi Tahrat, comment abordez-vous cette nouvelle année qui débute après la trêve hivernale ?
Les quelques jours de trêve nous ont permis de recharger les batteries aussi bien physiquement que mentalement. Nous avions besoin de retrouver de la fraîcheur après une fin de première partie de saison un peu plus difficile. Nous sommes prêts à attaquer cette 2e partie d’exercice. Nous avons fini 3e sur cette première partie de saison. Par rapport à l’objectif de permettre au club de remonter en Ligue 1, c’est sûr que c’est encore insuffisant. Il ne faut pas oublier qu’une grande partie de l’effectif a été renouvelé. Si on devait faire un bilan, ce serait positif, même si c’est insuffisant par rapport à ce que nous nous fixons. Nous avons à coeur de reprendre avec les meilleurs résultats pour nous hisser le plus haut possible.

A titre plus personnel, que retenez-vous de votre première partie de saison et que souhaitez vous améliorer ?
La première partie de saison est satisfaisante dans l’ensemble mais sur les derniers matches, nous avons été moins efficaces dans les 2 zones de vérité. Sur le plan personnel, mais ça regroupe l’ensemble de la défense et de l’équipe, j’aspire à revenir vers cette solidité qui était la notre lors des premiers matches pour que l’on encaisse le moins de but possible. Cela permettrait ensuite à l’équipe d’être dans les meilleures dispositions offensivement.

On vous a rapidement senti très à l’aise, sur comme en dehors du terrain. C’est votre 3e expérience dans les Hauts-de-France. Est-ce un endroit qui vous plait particulièrement ?
La région n’était effectivement pas une découverte pour moi après 2 années de formation à Lille et mon passage à Valenciennes la saison dernière. En étant ici, je suis proche de la région parisienne, ce qui me permet d’être proche de ma famille. Cela m’enlève des soucis que peuvent connaitre d’autres joueurs, puis c’est une région que j’aime énormément. Les gens sont agréables, accueillants. La mentalité fait que je m’y sens bien. Avant de découvrir la région, j’étais un peu comme tout le monde, avec les stéréotypes de Bienvenue chez les Ch’tis ! Mais c’est vrai que les gens qu’on découvre ici, on les retrouve nulle part ailleurs en France. J’apprécie particulièrement cette région.

« Retrouver la Ligue 1 avec le RC Lens serait l’idéal »

Le RC Lens est votre 5e club depuis 2014, après vos années avec la réserve de Lille. Y voyez-vous une bonne opportunité de vous poser ?
Je suis quelqu’un de très terre à terre. Je vis les jours les uns après les autres. C’est difficile de me projeter sur l’avenir. Retrouver la Ligue 1 avec le RC Lens serait l’idéal. Je suis venu ici pour ça. J’aimerais faire aboutir cet objectif, il sera temps de se poser d’autres questions par la suite. Pour l’instant, je me focalise sur l’objectif pour lequel je suis venu.

L’élite, vous l’avez connue avec Angers. Que vous a-t-il manqué pour vous imposer à ce niveau ?
J’y évoluais au poste de milieu défensif alors que mon poste de prédilection, c’est la défense centrale. Si j’avais plus été envisagé dans ce registre, j’aurais peut-être eu plus de chances. Je pense avoir fait le nécessaire là-bas, après des décisions sont prises et il faut les respecter. Je souhaitais plus de temps de jeu, c’est pourquoi je suis parti.

Vous avez eu l’occasion d’évoluer au sein de l’élite et vous êtes également déjà bien rodé à la Ligue 2. Avez-vous encore l’occasion d’apprendre dans un environnement comme celui du RC Lens, autour duquel il y a énormément d’attente ?
Oui. J’ai connu un parcours qui m’a amené dans le monde professionnel assez tard. Chaque saison j’apprends, je peaufine certaines choses, d’autant plus en allant régulièrement en sélection nationale d’Algérie. C’est une saison sur laquelle je sais mettre à profit l’expérience accumulée par le passé, mais j’apprends encore au quotidien. Concernant l’environnement du RC Lens, personnellement, je trouve plus agréable de jouer dans un stade comme ça. Cela ne change pas ma façon d’aborder mon travail c’est plutôt quelque chose dont je profite. Je prends beaucoup de plaisir à jouer dans un stade comme ça. Peut-être que chez certains ça peut engendrer de la pression, moi j’essaye d’en profiter un maximum !

Propos recueillis par Christophe Schaad