Lensois.com fête les 20 ans de la saison 1997-1998, celle du seul titre de champion de France de l’histoire du RC Lens. En parallèle des matches que nous revivons déjà à date anniversaire, nous allons revenir, comme promis, sur les héros de cette saison historique. Poursuivons avec le milieu offensif gaucher Philippe Brunel !

Lorsque l’on pense à l’attaque type du RC Lens en 1997-1998, on évoque souvent un trio composé d’Anto Drobnjak entouré de Tony Vairelles et Vladimir Smicer, avec Stéphane Ziani en meneur de jeu. Mais Philippe Brunel a fait bien plus qu’évoluer dans l’ombre de ces joueurs. Le gaucher a été énormément utilisé par Daniel Leclercq au cours de cette saison du sacre. Pourtant, le gaucher voulait partir après une saison précédente difficile durant laquelle il a eu 2 entraîneurs, Slavo Muslin puis Roger Lemerre. Mais le Druide le convaincra de rester car il comptait sur lui. Il a finalement participé à 33 matches de championnat sur 34 possibles, dont 20 en tant que titulaire, pour un but marqué, lors d’une belle victoire 3-0 contre Lyon (25e journée de première division). Il entrera notamment pour les 25 dernières minutes de l’ultime match à Auxerre (1-1, 34e journée de première division). A Monaco, lors d’une victoire 1-0 cruciale (28e journée de première division), c’est lui qui reprend au second poteau un long centre de Vladimir Smicer, pour Stéphane Ziani qui marque face au but. Ce succès permettra au RC Lens de bondir de la 4e à la 2e place et de devenir un prétendant très sérieux au titre. Si l’explosion en fin de saison de Tony Vairelles a coïncidé avec une baisse de son temps de jeu, il a démarré cet exercice en tant que titulaire, démarrant lors des 6 premières journées. Dans son livre « Une histoire de Druide », paru aux éditions Les Lumières de Lille, Daniel Leclercq, son entraîneur d’alors, se félicite d’avoir pu compter sur un joueur « capable de jouer dans beaucoup de registres, avec un superbe pied gauche… Insouciant, attachant… Son passage au Losc n’a peut-être pas été bien perçu, mais c’est un super garçon ! » Après avoir refusé de signer à Lille une première fois en partant du Racing en 2001 car il n’entrait pas dans les plans de Joël Muller après une année difficile avec Rolland Courbis puis Georges Tournay, Philippe Brunel deviendra en effet le seul joueur de cet effectif à avoir ensuite porté le maillot du rival lillois, s’y installant comme un élément important qui plus est. Mais il a en tout cas bel et bien été un acteur important du titre, tout comme il vivra la victoire en Coupe de la Ligue un an plus tard, en 1999 avant d’être un véritable acteur du parcours jusqu’en demi-finale de la Coupe de l’UEFA 2000.

Formé à Boulogne-sur-Mer puis au Racing qui l’a repéré sur la Côte d’Opale, prêté à Gueugnon en 1995-1996 avant d’enchainer les saisons en Sang et Or, il est parti en 2001 pour Marseille avant de devenir un Dogues pendant 4 ans puis de finir sa carrière à Sochaux et Angers. Désormais âgé de 44 ans, il s’est ensuite lancé dans une carrière d’entraîneur, prenant en main le club amateur de l’Olympique de Valence.

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